Tuesday, 14.02.2017 - Wednesday, 15.02.2017 - Dakar, Sénégal

Séminaire international sur la radicalisation réligieuse des jeunes

Le phénomène de la radicalisation réligieuse des jeunes était le thème principal du séminaire international organisé les 14 et 15 Février 2017 par l’Ecole des Officiers de la Gendarmerie Nationale (EOGN) avec le soutien du bureau Paix et Sécurité Centre de Compétence Afrique Sub-saharienne de la Fondation Friedrich Ebert (FES). Elle a vu la participation effective du Minsitre des Forces Armées du Sénégal, des autorités de la gendarmerie nationale, des universitaires et experts en Paix et Sécurité. Outre les élèves stagiaires de l’EOGN représentant treize (13) nationalités africaines, étaient aussi présentes les écoles des officiers de gendarmerie de la Côte-D’Ivoire, de la France, du Mali et du Maroc.

De gauche à droite, Colonel Alioune GUEYE, Colonel Jean B. BOCANDE, Dr GAYE, M. Holger GRIMM et Lieutenant-Colonel Amadou Ousmane BA. Photo: FES PSCC

Les participants lors de la communication animée par la FES PSCC. Photo: FES PSCC

Depuis plusieurs années le terrorisme d’inspiration religieuse est en train de gagner du terrain à travers le monde et plus particulièrement en Afrique. La plupart des groupes terroristes justifie le recours à la violence par une interprétation erronée de la religion en particulier de l’Islam. Ainsi, plusieurs jeunes séduits par ces groupes radicaux adhèrent à ces mouvements violents.

En Afrique de l’Ouest et dans le Sahel, les groupes sont impliqués dans les vagues de violence qui secouent plusieurs pays comme le Mali, le Niger, le Burkina Faso et le Nigéria. Cependant, le phénomène de la radicalisation n’épargne aucun pays africain. Au Sénégal, pays qui n’est pas encore touché par le terrorisme, on observe de plus en plus des signes de radicalisation chez les jeunes.

Des sénégalais sont signalés parmi les terroristes en Libye et en Syrie. Récemment des imams ont été arrêtés pour incitation à la violence et menaces à la sécurité intérieure du pays. Dans ce contexte, il est opportun de cerner le phénomène de la radicalisation des jeunes et surtout ses manifestations et ses discours afin de parer à d’éventuelles menaces. L’objectif de cette rencontre était d’avoir une compréhension plus poussée du phénomène de la radicalisation des jeunes dans un contexte de menace terroriste en Afrique. Différents experts et acteurs du secteur de la paix et de la sécurité ont saisi cette opportunité pour analyser et exposer aussi bien l’historique que les causes fondamentales de ce mal.

Le séminaire qui s’est déroulé sous forme de conférence suivie par des travaux en ateliers a été l’occasion pour les experts, chercheurs et acteurs des services de sécurité d’apporter des éclairages et d’échanger avec les particpants sur les points suivants:

  • Les fondements religieux, politiques et économiques de la radicalisation des jeunes;
  • Le passage de la radicalisation à la violence: le cas de Boko Haram;
  • Le phénomène de la radicalisation des jeunes à Dakar: leçons apprises;
  • Le rôle d’internet dans la radicalisation des jeunes;
  • Lutte contre la radicalisation des jeunes: analyse synchrone de la réponse des forces de défense et de sécurité au Sénégal.

Les travaux en ateliers ont quant à eux permis d’abord, de mettre l’accent principalement sur la lutte contre la radicalisation des jeunes: l’importance de la coopération entre les Etats et ensuite de s’interroger sur quelles alternatives contre la radicalisation des jeunes? En réponse à ce phénomène de radicalisation des jeunes qui est source d’insécurité, les participants ont jugé de l’importance d’une collaboration de tous les acteurs (politiques, sociaux, étatiques, internationaux,etc.).

Une harmonisation et complémentarité des expériences, compétences, connaissances techniques et ressources de tous les acteurs est l’intèrêt recherché par le bureau Paix et Sécurité Centre de Compétence Afrique Subsaharienne de la Fondation Friedrich Ebert en soutenant activement ce séminaire. Sa participation aux débats dénote d’une perception claire en ce qui concerne la mutualisation des actions de prévention à travers son projet: « Nouvelles approches de sécurité collective » en établissant le contact avec les responsables des forces de défense et de sécurité sénégalaises, des experts et des chercheurs.

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