10.12.2014

Un danger pas seulement pour le Nigeria - La portée transnationale de Boko Haram et les réponses régionales.

Le Nigeria, autrefois très respecté pour son rôle dans la restauration de la stabilité dans certains Etats en conflit en Afrique de l'Ouest, a, à présent, besoin de l'assistance de la communauté internationale pour garantir la paix et la sécurité sur son propre territoire. La campagne croissante de violence dirigée par le « Jama’atu Ahlis Sunnah Lidda’awatiwal Jihad » (le Peuple engagé dans la propagation des enseignements du Prophète et le Jihad), autrement connu sous le nom de Boko Haram pose non seulement de sérieuses menaces pour la sécurité interne du Nigeria, mais encore pour la stabilité régionale de l'ensemble de l'Afrique de l'Ouest.

Le Nigeria, autrefois très respecté pour son rôle dans la restauration de la stabilité dans certains Etats en conflit de l’Afrique de l'Ouest, a, à présent, besoin de l'assistance de la communauté internationale pour garantir la paix et la sécurité sur son propre territoire. La campagne croissante de violence dirigée par le « Jama’atu Ahlis Sunnah Lidda’awatiwal Jihad » (le Peuple engagé dans la propagation des enseignements du Prophéte et le Jihad), autrement connu sous l'appellation de Boko Haram pose non seulement de sérieuses menaces pour la sécurité interne du Nigeria, mais encore pour la stabilité régionale de l'ensemble de l'Afrique de l'Ouest.

Depuis juillet 2009, quand Boko Haram a engagé les forces de sécurité nigérianes dans un soulèvement anti-gouvernement de courte durée, le groupe a grandi pour devenir un sérieux problème aux niveaux national, régional et international. Le groupe a attiré, une première fois, l’attention de la communauté internationale en août 2011 quand il a bombardé le bâtiment des Nations Unies à Abuja, tuant 23 personnes. Il a, depuis lors, maintenu son insurrection au Nigeria et a même intensifié, au cours de l'année 2014, ses violentes attaques dans les Etats du Nord-Est du Nigeria. En avril 2014, par exemple, le groupe a fait l’objet d’une attention sans précédent, au niveau international, quand il a kidnappé plus de 200 jeunes écolières dans le village de Chibok, déclenchant la campagne internationale « Bring back our Girls » (Ramenez nos filles). Les forces de sécurité du Nigeria se sont battues, avec l'appui de la communauté internationale, pour localiser les jeunes filles enlevées. Pendant ce temps, le groupe a continué les meurtres, les pillages, les enlèvements et les attentats à la bombe dans différents endroits tels que les sites religieux, les écoles et les places publiques fréquentées (populaires), principalement dans les villes du Nord-Est du Nigeria.

Comme on peut s’y attendre, les activités de Boko Haram ont attiré une attention croissante de la part les médias nationaux et internationaux ainsi que de la communauté universitaire du monde entier. La majeure partie des écrits sur le groupe traite de ses conséquences nuisibles du point de vue politique et social. Cependant, ces rapports ne mettent pas souvent en exergue le fait qu'en plus de la perte tragique de vies et de biens, les activités de Boko Haram constituent une menace majeure pour la sécurité régionale.

La présente étude met, donc, l'accent sur le fait que même si Boko Haram a émergé sous la forme d’un groupe national avec des revendications locales, les dynamiques de ses activités posent maintenant de sérieuses menaces pour la paix et la sécurité dans la région ouest- africaine. Elle évalue les implications sécuritaires régionales du fait de l'existence et des opérations de Boko Haram à quatre grands niveaux, à savoir : les ressources et les acquisitions du groupe, y compris le recrutement, la formation, l'équipement et le financement; l’échafaudage d'attaques transfrontalières; les conséquences de ses opérations; et l'érosion potentielle de la position de leader du Nigeria dans la CEDEAO.

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