Jeunesse, violence et démocratisation dans le Nord-Nigeria

En 2011, les élections nationales au Nigeria ont été décrites comme les plus libres et les plus justes de l'histoire du Nigeria démocratique. Jusqu'à présent, toutes les élections ont été émaillées de violence, mais, en 2011, les flambées au Nord-Nigeria avaient atteint un nouveau seuil et traduisent les revendications dans la région et la tension croissante. Fait majeur, les jeunes adultes faisaient partie de la crise.

Dr. Ike Okonta et le Nouveau Centre pour la Recherche Sociale ont conduit une étude sur la jeunesse rétive dans le Nord-Nigeria. Ils ont mis en exergue la déchéance générale de toute une génération et ont plaidé pour l'inclusion des jeunes dans le processus politique. Pendant le lancement public du papier, des participants issus d'organisations de la société civile, d'agences de sécurité et des activistes des droits de l'Homme du Nord et du Centre du Nigeria se sont réunis pour examiner la question et en débattre.

La discussion a porté sur les éléments déclencheurs de la violence et ses racines profondes à savoir le chômage, les déficits en matière d'éducation et la discrimination basée sur la religion, l'ethnicité et la catégorie socio-économique. La frustration qui a déclenché la violence était liée à la performance de l'élite politique qui a été incapable de mettre fin à la ségrégation de la société diverse du Nigeria et aux cas de corruption. Selon un des panélistes, il faudrait se demander si la violence a été réellement aussi spontanée que décrite. Une des raisons de l'escalade de la violence a été la réaction tardive et hésitante des forces de sécurité.

Pour éviter des évènements similaires en 2015, les institutions de sécurité devront être mieux préparées, mais plus important une distribution équitable de la richesse du Nigeria et l'inclusion de toutes les parties concernées devront être des priorités sur l'agenda politique. La Commission Nationale Electorale Indépendante devra garantir des élections équitables et être transparente ce faisant pour empêcher toute nouvelle méfiance.