13.06.2017

Nouvelles formes de violences en Afrique de l’Ouest dues à la circulation d’armes légères (Karin Olofsson)

Les agressions avec armes prennent de plus en plus d’ampleur en Afrique de l’Ouest. D’après le résultat des recherches faites par le secrétaire général du forum parlementaire sur les armes légères et petit calibre, M. Karin Olofsson, « plus de cent armes légères sont en circulation en Afrique de l’Ouest et dans la zone sahélo saharienne. Ces armes ont un impact humain, car elles tombent souvent entre les mains des seigneurs de guerre et des groupes criminels ».

Poursuivant, à M. Olofsson de révéler que « 45% de femmes en Afrique subissent des violences basées sur le genre. Un pourcentage qui est au-dessus de celui mondial qui est estimé à 37% de femmes qui subissent des violences».

Quant au directeur de Paix et sécurité, centre de compétence Afrique subsaharienne à Dakar, Holger Grimm, il explique que, « des millions d’armes légères circulent illégalement en Afrique de l’Ouest et dans la zone sahélo-saharienne, en particulier, et ont largement contribué à exacerber les conflits (Liberia, Sierra Leone, Cote d’ivoire, Mali). Ces armes circulent le plus souvent entre les mains des mercenaires et de groupes armés qui profitent de la perméabilité des frontières pour faire de la contrebande et s’adonner aux trafics transfrontaliers. Au Soudan, les anciens combattants rebelles revendent leurs armes à bas prix aux populations civiles ». Même si les armes conventionnelles lourdes et les armes légères de petit calibre (ALPC) ne sont pas les causes directes des crises et conflits qui sévissent dans cette sous-région, suivant le directeur de Paix et sécurité, centre de compétence Afrique subsaharienne, « elles encouragent plus le recours à la violence qu’a un règlement pacifique des différends ce qui fait échouer toutes tentatives de recherche de la paix tout en favorisant la prolifération de nouvelles formes de criminalités. Les vastes territoires sont occupés par des groupes extrémistes comme AQMI, Boko Haram, Mujao, qui s’y implantent, forment des cellules de recrutement et s’adonnent au commerce illégal des armes. Il est établi un lien étroit entre circulation des armes légères et perpétuation des conflits armés sur le continent africain causant, directement ou indirectement, plus de 200 000 pertes en vies humaines par an et des millions de déplacés et réfugiés ».

Le traité sur le commerce des Armes « peut être un important outil de lutte contre les transferts d’armes vers les groupes armés en Afrique de l’Ouest et dans la zone sahélo-saharienne, à condition que les Etats mettent en œuvre ces obligations », a conclu le directeur de Paix et sécurité, centre de compétence Afrique subsaharienne à Dakar.

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