Thursday, 17.07.2014 - Abuja, Nigeria

Débat d’Abuja : Les possibilités de paix et le rôle de la jeunesse dans les conflits en Afrique de l’Ouest

Le 17 juillet, dans le cadre de son programme «Get to Know ECOWAS» (A la découverte de la CEDEAO, en français) qui a rassemblé 15 jeunes leaders ouest-africains à Abuja du 14 au 18 juillet, la Fondation Friedrich-Ebert-Stiftung a tenu sa série de Débats d’Abuja pour discuter de la question critique du rôle des jeunes dans les conflits au niveau régional. Un nombre record de 135 participants représentant la société civile, le milieu universitaire, les institutions gouvernementales, le corps diplomatique, les forces armées, la CEDEAO et un grand nombre de jeunes ont accepté notre invitation et contribué activement au débat.

La forte participation au débat, la diversité du public et sa participation active au cours des discussions ont démontré combien la question du chômage des jeunes est cruciale dans tous les pays de la région ouest-africaine. Le panel sélectionné pour l’événement a tenu compte du caractère régional de la question et a permis de combiner les expériences et les avis des différents pays de la CEDEAO.

Présidé par le modérateur, M. Samson Itodo (Youth Initiative for Advocacy, Growth and Advancement, YIAGA), le panel a regroupé les personnes suivantes : Mme Cynthia Mbamalu (YIAGA), le Dr. Nelson Magbagbeola (Directeur de la surveillance multilatérale au Département des politiques macro- économiques à la CEDEAO), M. Aderemi Ajibewa (Directeur par intérim des Affaires politiques et des Relations internationales, Commission de la CEDEAO) et deux jeunes représentants le programme «Get to Know ECOWAS», Mme Fanta Coumba Karembe (African Youth for Leadership and Action, YALA, Mali) et M. George Dzeto Kwaku (Directeur exécutif du Centre pour le développement, la recherche et le plaidoyer (Centre for Development, Research and Advocacy, CeDRA, Ghana).

L’événement a été lancé avec le mot de bienvenue de M. Constantin Grund, représentant résident de la FES Bénin, qui a mis en évidence les obstacles rencontrés par les jeunes dans la région en termes de chômage et les risques que ces obstacles impliquent pour la sécurité. Il a été suivi par un représentant de la structure national chargé de la jeunesse du Nigeria, M. Lawrence Anaweokhai, qui a réaffirmé son engagement à œuvrer à l’intégration de la jeunesse comme moyen de protection contre la violence.

La présence de trois jeunes panélistes de différents pays a permis de mettre en évidence les défis auxquels les jeunes sont confrontés pour accéder à l’emploi dans toute la région et de souligner les causes profondes de ces problèmes. Parmi les obstacles mentionnés, l’inadéquation du système éducatif, le manque de participation des jeunes et la volonté politique des chefs d’État ont été identifiés comme contribuant à l’aggravation du chômage des jeunes dans la région. Tous les panélistes ont convenu de la nécessité de promouvoir l’emploi des jeunes pour éviter que les jeunes ne se livrent à des activités illégales et violentes.

Souvent, ces activités semblent être la seule solution pour assurer leur subsistance, contribuant ainsi à l’insécurité de la région. Étant donné la portée régionale de la question, les représentants de la CEDEAO ont montré que plusieurs mécanismes en faveur de l’emploi et de l’autonomisation des jeunes ont été élaborés. Lors du débat, il y avait d’un côté, les responsables qui parlaient des mécanismes créés pour promouvoir l’emploi des jeunes qui n’ont pas toujours été mis en œuvre au niveau national et d’autre part, les jeunes qui ont vécu les défis du chômage encore existants et qui proposaient des solutions concrètes au problème.

En conclusion, ce débat a prouvé qu’un des moyens efficaces de faire face au chômage des jeunes est d’accroître la participation des jeunes dans les processus décisionnels, surtout lorsque les décisions prises les concernent. Il est essentiel que la CEDEAO travaille en étroite collaboration avec les jeunes pour comprendre les défis auxquels ils sont confrontés et trouver des solutions efficaces.

La pléthore de questions posées au cours du débat a clairement démontré l’engagement des uns et des autres (jeunes ou adultes) à trouver des solutions à un problème qui concerne environ 40% de la population ouest-africaine et qui, s’il n’est pas résolu, pourrait avoir des effets préjudiciables à la sécurité de toute la région.

Friedrich-Ebert-Stiftung
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