Wednesday, 01.05.2013 - Abuja, Nigeria

Approches ouest-africaines de la sécurité maritime

Le Bureau régional de la Friedrich-Ebert-Stiftung (FES) à Abuja (Nigéria) a organisé un débat public qui a rassemblé des spécialistes de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), des membres du Corps diplomatique, de la Marine nigériane et du Quartier général de la Défense, de la société civile, des milieux universitaires et des médias. Le débat a porté sur les problèmes de sécurité croissants auxquels sont confrontées les activités maritimes dans le golfe de Guinée. L'événement s’inscrivait dans une série de réunions de la FES en Afrique centrale et en Afrique de l'Ouest, préparatoires d'un sommet conjoint CEDEAO / CEEAC de mai 2013 à Yaoundé, où les chefs d'État et de gouvernement des deux régions ont abordé les questions de sécurité maritime dans le golfe de Guinée.

Le Bureau régional de la Friedrich-Ebert-Stiftung (FES) à Abuja (Nigéria) a organisé un débat public qui a rassemblé des spécialistes de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), des membres du Corps diplomatique, de la Marine nigériane et du Quartier général de la Défense, de la société civile, des milieu x universitaires et des médias. Le débat a porté sur les problèmes de sécurité croissants auxquels sont confrontées les activités maritimes dans le golfe de Guinée. L'événement s’inscrivait dans une série de réunions de la FES en Afrique centrale et en Afrique de l'Ouest préparatoires d'un sommet conjoint CEDEAO de mai 2013 à Yaoundé, où les chefs d'État et de gouvernement des deux régions ont abordé les questions de sécurité maritime dans le golfe de Guinée.

Dr Charles Ukeje du Département des Relations internationales de l'Université Obafemi Awolowo d’Ife, le modérateur, a souligné que la mer était depuis des siècles la principale voie de transport, favorisant la croissance économique dans de nombreuses régions du monde. Ces derniers temps, la sécurité énergétique et le commerce dépendent en grande partie du transport maritime. Le commandant Tukur Mohammed Toro de la Commission de la CEDEAO a affirmé que la région du golfe de Guinée produit actuellement environ 5,4 millions de barils de pétrole par jour, ce qui est supérieur au volume total importé par les pays de l'UE27 en 2008 (4,9 millions de barils par jour) et à la moitié des importations de pétrole brut par les Etats-Unis d’Amérique en 2008 (9,8millions de baril par jour). En 2011, l'offre de pétrole en provenance du golfe de Guinée équivalait à 40% de la consommation totale de l'UE27 et à 29% de la consommation totale de pétrole des États-Unis d’Amérique, la même année. L'Angola et le Nigeria représentent respectivement 34% et 47% de l'offre totale de pétrole du golfe de Guinée. Par conséquent, la sécurité maritime visait principalement à prévenir les dommages subis par ces routes commerciales du fait des activités criminelles ou du terrorisme.

La sécurité maritime est connue comme étant un problème émergent dans le golfe de Guinée. Comme l'ont souligné la plupart des intervenants, les tensions se sont accentuées dans la région depuis la fin des années 90 jusqu'à présent à la suite de la piraterie qui, d’après les conclusions des enquêtes de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), représentait près de 30% des attaques (427 sur 1434) dans les eaux africaines entre 2003 et 2011, avec la proportion qui augmente. Les pirates de l'Afrique de l'Ouest pourraient ne pas être en mesure d'exiger des rançons de plusieurs millions de dollars, mais ils avaient «commencé à émuler bon nombre des stratégies réussies de leurs homologues somaliens». Une analyse des tendances récentes a démontré que les gangs pirates très organisés de la région avaient «changé leurs stratégies, cibles et territoires de chasse pour contrecarrer les efforts déployés contre eux». En 2010, la piraterie a coûté à l'économie internationale jusqu'à 12 milliards de dollars. Le commerce de la drogue, qui se développe dans la région du golfe de Guinée, est estimé à environ 200 milliards de dollars (UNODC).

Le contre-amiral A.A. Osinowo du quartier général de la Nigerian National Defence a soutenu qu'il y avait un certain nombre d'intervenants, notamment des organisations régionales qui partagent un même intérêt pour la sécurité maritime dans le golfe de Guinée. À ce jour, les agences d’opérations maritimes ne sont pas encore équipées pour répondre à toutes les nouvelles menaces. A cet égard, l'amiral a souligné la nécessité de nouvelles politiques d'intégrati

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