Atelier des auteurs sur les nouvelles approches de la sécurité collective

En Afrique Subsaharienne, la paix et la sécurité sont menacées par la lutte pour les ressources, les tensions ethniques, les conflits violents provoqués (transfrontaliers), les coups d'État, la criminalité organisée, le terrorisme et la prolifération des armes légères. Les actions des acteurs non-gouvernementaux et parties prenantes aux conflits face à ces défis ne cessent de s’intensifier. Cependant, après une phase de pseudo détente, la stabilité demeure toujours un idéal recherché dans ces pays. Leurs causes sont multiples, de plus en plus complexes et résultent de l'interaction de la variété de circonstances et d'influences qui modifie le degré de l'insécurité mesurable et perceptible. Même si pendant la dernière décennie ont eu lieu d'importants développements dans les domaines du maintien de la paix, de la médiation, de la coopération entre l'Union Africaine (UA) et les REC (Communautés Économiques Régionales), voire les RECs/UA et l'ONU, sans oublier les avancées de l'Architecture de Paix et de Sécurité Africaine (APSA) ainsi que de l'Architecture de la Gouvernance Africaine (AGA), il semble que les systèmes/institutions de sécurité collective qui existent aujourd'hui n’offrent de solutions entièrement adéquates, ni aux nouveaux, ni aux anciens défis de paix et de sécurité.

A travers le projet « Nouvelles Approches de la Sécurité Collective », les causes fondamentales des conflits, mais aussi les aspects politico-économiques des systèmes de conflit, notamment les causes de leur persistance de même que les impacts de « l’économie politique » sur les accords de paix afin d’apporter des connaissances sur la meilleure manière d’arriver à une sécurité collective et durable seront appréhendés. C’est dans ce contexte que l’atelier des auteurs a eu lieu afin d’échanger et de convenir de la méthodologie des études qui seront menées dans ce cadre.

A l’aide d’un processus structuré fondé sur une approche participative de tous les participants, l’atelier a permis :

• de comprendre davantage les objectifs et les résultats attendus du projet ;
• de mettre un accent particulier sur la raison d’être de la « Friedrich-Ebert-Stiftung Paix et Sécurité Centre de Compétence Afrique Subsaharienne » ;
• de clarifier le concept de « Economie politique » ;
• d’échanger sur les notes conceptuelles des auteurs selon les axes des études que sont : « Pourquoi la paix échoue ? »et « Nouvelles menaces » ;
• et de définir les prochaines étapes dans le cadre du projet.

Les échanges ont été également enrichis par la participation d’un représentant du Bureau des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel présent à Dakar. Il a partagé avec les participants les leçons apprises dans la résolution de la crise en Gambie.

Au terme de ces trois jours, les auteurs des études à mener repartent satisfaits des conclusions et contributions issues de l’atelier. Ils sont à présent focaliser sur la prochaine étape qu’est l’élaboration des études.