20.09.2017

Circulation des armes legeres : La CEDEAO pour le renforcement des capacités sécuritaires de ses Etats membres

Le chef de la division, armes légères et de petit calibre de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) trouve nécessaire le renforcement des capacités des Etats membres de la CEDEAO à assurer leur sécurité. Piex Joseph Aipri AHOBA s’exprimait lors de la troisième conférence des Etats parties sur les armes légères clôturée, vendredi 15 Septembre, à Genève.

La difficulté à maitriser les armes, les petites guerres qui font que les armes qui ont été utilisées tournent dans les Etats en plus de la porosité des frontières font qu’il est nécessaire de renforcer la sécurité des pays membres de la CEDEAO.

« Il faut aussi renforcer la capacité des Etats membres en matière de sécurité. Ce qui est un programme assez chargé. La difficulté est de pouvoir réunir les Etats à un même lieu. C’est un souci majeur. Par exemple, actuellement, le Mali subit la présence des groupes terroristes. Il est difficile donc de demander aux maliens de venir participer à un symposium pour faire ceci ou cela. Il y a plus la préoccupation de sauvegarder l’intégrité du territoire qui prime sur les rencontres », a-t-il dit. Par ailleurs, selon Piex Jospeh Aipri AHOBA, la circulation des armes légères dans l’espace CEDEAO a quand même diminué. « Avec le projet ma case, mon traçage, on n’a une meilleure maitrise des armes qui entrent et qui circulent entre nos Etats mais aussi avec le respect de la convention de la CEDEAO. On a une pratique qui consiste à ce que quand un Etat membre commande des armes c’est la CEDEAO qui donne l’exemption. Mais avant cette exemption, les 14 autres pays membres doivent donner leur avis. Si au moins 5 refusent d’accepter la commande des armes, la CEDEAO refuse l’importation des armes à ce pays-là ».

LA CEDEAO POUR UN MEILLEUR CONTRÔLE DES FRONTIERES POREUSES

« La porosité des frontières est une question très importante. Nous sommes en train d’y travailler. Il y a un programme qui va être mis en place avec la police, la douane mais aussi avec la division sécurité régionale de la CEDEAO, la direction des affaires humanitaires et, la direction du genre » a dit le chef de la division armes légères et de petite calibre de la CEDEAO. Le développement du terrorisme dans l’espace CEDEAO n’est pas lié à la circulation des armes légères pense Piex Joseph Aipri AHOBA. « Les armes légères ne favorisent pas le terrorisme. Par rapport à la porosité des frontières, il y a eu des éléments que nous n’avons pas tenu compte après la chute de Mohamar Kadhafi. C’est pour cela que nous sommes actuellement confrontés à un certain nombre de problèmes. Mais, ce problème est actuellement géré par la division sécurité régionale parce qu’elle entre en dehors des prérogatives de la division des armes légères et de petite calibre », a-t-il soutenu.

A signaler que la CEDEAO est donnée en exemple par les Etats parties de la convention sur les armes légères et de petit calibre. 14 Etats ont adhéré à ladite convention. Seule la Gambie ne l’a pas encore fait.

La Guinée-Bissau quant à elle, quatorzième Etat à adhérer à ladite convention attend d’avoir un parlement pour ratifier ce traité.

Source: Sud quotidien – N° 7310 du Mercredi 20 Septembre 2017

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