13.09.2017

Avec seulement 22 etats signataires du traite sur les ALPC : L'Afrique traine les pieds

Seuls 22 pays africains ont ratifié le Traité sur le commerce des armes, dont le Sénégal. Un chiffre qui ne représente que 41% du territoire africain. Le constat est de la Secrétaire générale des Nations Unies chargée du Désarmement qui s’exprimait à l’ouverture de la 3e conférence des Etats parties sur les armes légères avant-hier, lundi 11 septembre à Genève en Suisse.

Beaucoup d’Etats africains n’ont pas ratifié le Traité sur le commerce des armes malgré la prolifération et les nombreuses victimes civiles (surtout les femmes et les enfants) et les menaces et autres conflits liés à ces engins de la mort sur le continent. Ils ne sont qu’au nombre de 22 pays à avoir adopté et ratifié le TCA, a déploré la Secrétaire générale au Désarmement des Nations Unies. Ces 22 Etats ne représentent que 41% du territoire africain, a-t-elle ajouté. Non sans en appeler à une plus grande participation africaine car, les Etats parties à la conférence des (Etats parties) cherchent une universalisation du traité.

La Secrétaire générale des Nations unies chargée du Désarmement trouve que toutes les parties doivent s’engager à promouvoir l’universalisation du traité. Mieux, a-t-elle soutenu, les pays doivent trouver les voies et moyens de mettre en oeuvre des directives de l’ONU. Une universalisation du Traité sur le commerce des armes permettra de réduire le tort subi par les populations civiles lors des conflits. Elle permettra également la réduction des dépenses militaires et le stockage des armes.

La Suisse qui assure la présidence de la conférence trouve, pour sa part, que le traité sur les armes doit être une « entreprise commune à laquelle doivent prendre part tous les Etats parties, les observateurs et la société civile pour qu’une réponse efficace soit apportée aux effets responsables et non réglementés des armes légères ».

LES QUATRES PRIORITES POUR LA SUISSE

Avec une contribution de 4000 Euros, la Fédération Helvétique décline 4 priorités dont la première est l’efficacité. « Nous aspirons à une mise en oeuvre beaucoup plus efficace du traité. C’est ce qui déterminera si oui ou non nous réussirons à atteindre l’objectif principal recherché qui est d’éliminer la souffrance humaine », a dit son ministre des Affaires étrangères, le conseiller fédéral Didier BURKHALTER. La deuxième priorité de la Suisse est l’universalisation du traité. Il s’agit d’avoir une vision commune sur le traité. Le soutien aux importateurs et exportateurs sont d’autres priorités déclinées par le pays hôte pour mieux réguler le commerce des armes. Il s’en suit, comme troisième priorité, la capacité de mise en oeuvre du TCA. Le traité sur le commerce des armes comprenant à la fois, des Etats exportateurs et importateurs, leur capacité à mettre en oeuvre effectivement les dispositions de ce texte peut différer. Donc les soutenir est crucial pour assurer l’impact du TCA. A ce titre, par ailleurs, il salue le fait que le fonds d’affectation volontaire soit maintenant fonctionnel et que nombre de projets aient d’ores et déjà pu être financés grâce à ce mécanisme.

Enfin, la quatrième priorité de la Fédération helvétique, c’est la vision globale en ce sens que le traité a un rôle clé à jouer dans la réalisation d’objectifs plus larges fixés par la communauté internationale. Selon lui, la lutte contre le commerce illégal des armes contribue à atteindre les Objectifs du Développement Durable (ODD), en particulier sur la paix et sur l’égalité. Il existe un lien important entre un commerce international des armes responsable et la réalisation des ODD. Mieux comprendre comment le TCA peut favoriser la mise en oeuvre des ODD constitue une étape à laquelle la présente conférence contribue.

Source: Sud quotidien – N° 7304 du Mercredi 13 Septembre 2017

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