CINQUIEME EDITION WEST AFRICA DIALOGUE : « Enjeux sécuritaires en Afrique de l’Ouest : réflexion autour des questions de paix en période de transition démocratique ou de conflit »

Ainsi, plusieurs experts parmi lesquels des universitaires, officiers supérieurs, leaders de la société civile et Représentants d’institutions étatiques et diplomatiques ont été réunis pour réfléchir, analyser mais également formuler des recommandations sur les problématiques sécuritaires qui perturbent l’espace communautaire régional. La keynote de cette année a été prononcée par Dr. Ismaila CEESAY, Ministre de l’information de la Gambie. Il s’est agi pour le ministre gambien de mettre en relief les facteurs étiologiques de la nouvelle dynamique sécuritaire observée dans la région. Le diagnostic révèle que la fragilité des Etats ouest-africains, mais également la faillite de nombreuses institutions constituent un terreau exploité par les Groupes armés. Dr CEESAY plaide pour une situation négociée, un renforcement de l’arsenal normatif, des mesures de bonne gouvernance favorisant l’inclusion sociale. Les conflits peuvent en amont être circonscrits. Les velléités de concurrence et de rivalités entre Etats doivent être gérées avec dextérité. Des efforts doivent menés pour un dialogue inclusif entre acteurs étatiques. Pour lui, les Etats africains doivent également mutualiser leurs stratégies et leurs moyens pour éviter une trop grande dépendance aux financements internationaux.

Ceci requiert une coordination à tous les niveaux que ce soit au niveau décisionnel mais également à l’échelon opérationnel. La démocratie est mise à rude épreuve à toutes les étapes rythmant la vie politique. Entre changements constitutionnels et retour aux coups d’Etat dans certains pays, les fondamentaux de l’Etat de droit et de la stabilité nationale sont ébranlés. L’année 2024, qui est indéniablement une année électorale, notamment en Afrique de l’Ouest, devrait connaitre pas moins de sept consultations nationales au cours de l'année. Si les prochains scrutins comprennent à la fois des élections législatives et présidentielles, il est à noter que celles présidentielles devraient également se tenir dans les pays actuellement sous régime militaire et qui devraient enregistrer, à l’issue desdites élections, le retour des civils au pouvoir. L’atelier a ainsi permis de mener une réflexion poussée, à travers les différentes présentations de panelistes, mais aussi et surtout, les échanges et discussions qui en ont suivies. L’objectif poursuivi à cet effet a été d’apporter des réponses et des solutions concrètes afin de parvenir à une paix et à une sécurité collective en Afrique de l’Ouest.