Depuis janvier 2013, environ 10 000 soldats de nombreux pays ont été déployés pour soutenir l'armée malienne dans la lutte contre les islamistes radicaux. La situation affecte non seulement le pays lui-même, mais toute la région. Le premier Débat d'Abuja de 2013 visait à éclairer sur les défis à long terme qui ont précédé la crise actuelle et ont émané d’elle. L'événement, qui a eu lieu à Abuja le 27 février, a attiré environ 80 invités de différents horizons.
Depuis janvier 2013, environ 10 000 soldats de nombreux pays ont été déployés pour soutenir l'armée malienne dans la lutte contre les islamistes radicaux. La situation affecte non seulement le pays lui-même, mais aussi toute la région. Le premier Débat d'Abuja de 2013 visait à éclairer les défis à long terme qui précèdent la crise actuelle et émanent. L'événement, qui a eu lieu à Abuja le 27 février, a attiré environ 80 invités de différents horizons.
Un groupe de haut niveau a promis de mieux comprendre les sous-jacents de la crise. S.E. M. Jacques Champagne de Labriolle, Ambassadeur de la France au Nigeria, a présenté un exposé sur le rôle de la France au Mali. Le Président du Parlement de la CEDEAO a été valablement représenté par l'Hon. Simon Osei-Mensah, président de la Commission des questions de paix et de sécurité,. M. Daniel de Torres, du Centre pour le contrôle démocratique des forces armées (DCAF) de Genève, a fait appel à des spécialistes de son organisation. Dr Jibrin Ibrahim, président du Forum de la société civile de l'Afrique de l'Ouest (WACSOF), a animé le panel et M. Mahamane Haidara, premier Conseiller à l'Ambassade de la République du Mali au Nigéria, a prononcé une allocution-clé.
Lutter contre les rebelles - reconstruire l'État
Au cours du débat, il est apparu que la crise malienne comporte plusieurs couches à analyser. Les trois intervenants ont convenu que l'intervention militaire ne pouvait fournir que des solutions à court terme. Une vision plus large était d'avoir un gouvernement solide et responsable qui maîtrise pleinement le territoire malien, élu par la majorité de tout le peuple malien. Les politiques d'un nouveau gouvernement devraient être aussi inclusives que possible pour mettre un terme à la marginalisation d'une grande partie de la société seul moyen d'unifier l'Etat malien. Selon M. de Torres, cet aspect de la gouvernance devrait en fait être la priorité lors de la reconstruction de l'État afin d’éliminer la corruption et que la population retrouve la confiance dans le leadership du pays. Une étape importante serait la tenue d’élections très prochainement. Bien que les panélistes n'aient pas décidé du moment précis où le Mali serait prêt à tenir des élections nationales, ils ont tous souligné l'importance d'une procédure démocratique pour renforcer la légitimité et la responsabilité du gouvernement malien.
Des soldats français pour restaurer la paix
L'Ambassadeur de France a précisé que l'armée française n'était intervenue que parce qu'on le lui avait demandé. La France ne voulait pas rester plus longtemps que nécessaire. La force militaire des rebelles islamistes étant venue surprendre l'armée malienne, la France a dû venir en aide au Mali en armement lourd. A la question de savoir si dans son intervention la France n’avait pas manqué de vision en ne s'attaquant pas aux causes profondes du conflit, l'Ambassadeur a répondu que la France n'avait pas prévu de plan pour le développement politique du pays. Il appartient au peuple malien et à la CEDEAO d'élaborer une feuille de route pour la restauration de l'État après l'intervention. La France et ses partenaires étaient préoccupés à assurer un environnement sûr pour ce processus.
CEDEAO - trop peu trop tard?
Le rôle de la CEDEAO a été critiqué par de nombreux invités, mais défendu par le représentant du Parlement de la CEDEAO et par l'ambassadeur de France. Les participants ont demandé que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest joue un rôle plus actif et trouve des «solutions africaines aux problèmes africains». Les médiateurs de la CEDEAO se sont avérés inefficaces et incapables de trouver une solution avant la récente escalade. La Force en attente de la CEDEAO (ESF) avait rejoint la lutte contre les rebelles trop tard. Tout en soulignant qu'il ne faisait pas partie de l'exécutif, l'hon. Simon Osei-Mensah a indiqué qu’il n’approuvait pas ces déclarations ; la CEDEAO a été active dès le début de la crise malienne tant au niveau régional qu’au niveau mondial. En ce qui concerne les capacités militaires du bloc régional, il a rappelé qu'aucune force d’intervention rapide n'existait pas et que, envoyer des soldats pour risquer leur vie dépendait naturellement de la volonté politique des Etats membres. La CEDEAO avait en outre exercé des pressions auprès du Conseil de sécurité de l'ONU pour qu'elle autorise des mesures de consolidation de la paix bien avant qu'elles n'aient été réellement appliquées. S.E. Jacques Champagne de Labriolle a mis en exergue l'amélioration de la coopération entre la CEDEAO et la France. En effet, un grand nombre de contingents de la CEDEAO avaient été déployés. Il s’est également félicité de la combinaison d'approches diplomatiques et militaires pour résoudre la crise. Cependant, l’intervention d’une force plus forte, mieux formée, mieux équipée et surtout plus rapide aurait été appréciée, car les pays occidentaux, en particulier la France, pouvaient et ne devraient pas agir en tant que gendarmerie de l'Afrique.
L'angle à long terme
L'intervention du Mali est susceptible d'alimenter la haine contre les gouvernements et les pays occidentaux de la part des islamistes dans toute la région. L'existence d'interdépendances régionales est évidente. Un membre de l'auditoire a ajouté que les islamistes sont forcés de fuir le Mali - mais où vont-ils aller? Les récents enlèvements d'étrangers ne sont pas seulement considérés comme des actes politiques. En fait, ils ont prouvé les liens étroits entre les structures criminelles et les structures terroristes. Dr. Jibrin Ibrahim a souligné le role que jouent les structures criminelles dans le conflit malien et comment ils ont relié l'Europe, l'Amérique latine, l'Amérique et l'Afrique par le trafic de drogue et d'armes. Le même phénomène a pu être observé en Guinée Bissau et dans d'autres pays d'Afrique de l'Ouest. Les institutions étatiques s'étaient avérées très inefficaces face à la violence et les armées nationales n'étaient pas capables de protéger leurs pays. Par conséquent, la situation au Mali doit être considérée comme un symptôme de l'insécurité générale dans la région - et non comme une cause.
Les raisons de cette insécurité résident dans la fragilité politique des États. Les gouvernements ne rendent pas de comptes, ce qui augmente la méfiance générale vis-à-vis de l'autorité. Les scandales de corruption et l'enrichissement des dirigeants politiques ont approfondi l'écart entre l'élite et la population dans toute la région. La frustration qui en découle s’est manifestée de différentes manières. Alors que certains ont réagi avec des grèves ou des manifestations, d'autres ont tourné le dos à la politique ; une petite minorité a réagi de manière violente en essayant de supprimer l'élite qu'elle estime les avoir déçus. Dans sa déclaration de clôture, le Dr Ibrahim a préconisé une plus grande inclusion des groupes marginalisés, la lutte contre la corruption et contre le manque d'opportunités pour les jeunes comme la seule voie possible à suivre.
Point E, Rue de Fatick x Boulevard de l'Est, Résidence Bity Lokho, 6éme étage B.P. 15 416 Dakar - Fann
+221 33 859 20 02info(at)fes-pscc.org
This site uses third-party website tracking technologies to provide and continually improve our services, and to display advertisements according to users' interests. I agree and may revoke or change my consent at any time with effect for the future.
These technologies are required to activate the core functionality of the website.
This is an self hosted web analytics platform.
Data Purposes
This list represents the purposes of the data collection and processing.
Technologies Used
Data Collected
This list represents all (personal) data that is collected by or through the use of this service.
Legal Basis
In the following the required legal basis for the processing of data is listed.
Retention Period
The retention period is the time span the collected data is saved for the processing purposes. The data needs to be deleted as soon as it is no longer needed for the stated processing purposes.
The data will be deleted as soon as they are no longer needed for the processing purposes.
These technologies enable us to analyse the use of the website in order to measure and improve performance.
This is a video player service.
Processing Company
Google Ireland Limited
Google Building Gordon House, 4 Barrow St, Dublin, D04 E5W5, Ireland
Location of Processing
European Union
Data Recipients
Data Protection Officer of Processing Company
Below you can find the email address of the data protection officer of the processing company.
https://support.google.com/policies/contact/general_privacy_form
Transfer to Third Countries
This service may forward the collected data to a different country. Please note that this service might transfer the data to a country without the required data protection standards. If the data is transferred to the USA, there is a risk that your data can be processed by US authorities, for control and surveillance measures, possibly without legal remedies. Below you can find a list of countries to which the data is being transferred. For more information regarding safeguards please refer to the website provider’s privacy policy or contact the website provider directly.
Worldwide
Click here to read the privacy policy of the data processor
https://policies.google.com/privacy?hl=en
Click here to opt out from this processor across all domains
https://safety.google/privacy/privacy-controls/
Click here to read the cookie policy of the data processor
https://policies.google.com/technologies/cookies?hl=en
Storage Information
Below you can see the longest potential duration for storage on a device, as set when using the cookie method of storage and if there are any other methods used.
This service uses different means of storing information on a user’s device as listed below.
This cookie stores your preferences and other information, in particular preferred language, how many search results you wish to be shown on your page, and whether or not you wish to have Google’s SafeSearch filter turned on.
This cookie measures your bandwidth to determine whether you get the new player interface or the old.
This cookie increments the views counter on the YouTube video.
This is set on pages with embedded YouTube video.
This is a service for displaying video content.
Vimeo LLC
555 West 18th Street, New York, New York 10011, United States of America
United States of America
Privacy(at)vimeo.com
https://vimeo.com/privacy
https://vimeo.com/cookie_policy
This cookie is used in conjunction with a video player. If the visitor is interrupted while viewing video content, the cookie remembers where to start the video when the visitor reloads the video.
An indicator of if the visitor has ever logged in.
Registers a unique ID that is used by Vimeo.
Saves the user's preferences when playing embedded videos from Vimeo.
Set after a user's first upload.
This is an integrated map service.
Gordon House, 4 Barrow St, Dublin 4, Ireland
https://support.google.com/policies/troubleshooter/7575787?hl=en
United States of America,Singapore,Taiwan,Chile
http://www.google.com/intl/de/policies/privacy/